Metallica live aux Arènes de Nimes - 07/07/2009

"Oh Yeah? I said OOOOOHHH YEAAAAH ! SO FUCKIN' WHAT !"

Dès le lendemain du départ des Eurockéennes, se profilait devant moi LE concert à ne louper sous aucun prétexte, surtout qu'habitant à environ 90 kilomètres de Nimes, ça aurait été bien plus que rageant.
En cette soirée de juillet, les Arènes se sont transformées l'espace de quelques heures en lieu de furie, comme il y a 2000 ans, du temps des gladiateurs de l'empire romain. Metallica, LE groupe, la légende a fait une escale dans la cité nimoise afin de déverser ses décibels dans le temple des jeux romains.

Comme l'a dit James durant le set "C'est un immense honneur pour nous de jouer dans ce lieu historique, chargé d'histoire, ou tant de sang à coulé, et il faut qu'on se souvienne que Metallica est passé par là un soir de juillet 2009". Et je pense que je me souviendrai toute ma vie de ce concert.

Mais tout d'abord, un bon en arrière, plus tôt dans la journée. Placé idéalement dans les gradins (vous vous en rendrez compte en voyant les photos prises par deux compères qui étaient avec moi, Ian et Xu-My, que je remercie d'ailleurs), on s'aperçoit que la scène n'est pas centrale comme ce fut le cas à Bercy en avril dernier, mais dans un emplacement standard. My Own Private Alaska est le premier groupe à rentrer sur scène. Personnellement j'avais peur que ce groupe se fasse siffler, huer, pendu sur la place publique (vous connaissez sans doute le comportement du metalleux de base...), mais il n'en fut rien. Quelques sifflets bien évidemment, mais pas le lynchage programmé. Le groupe joue environ 30 minutes et quitte la scène après avoir délivré un set plein de mélancolie et de fureur. Pour rappel M.O.P.A c'est un chanteur, un clavier et une batterie. La configuration n'aidait pas le groupe, à voir dans une petite salle. Bref, une grosse demie heure d'attente et c'est Mass Hysteria qui s'y colle.
Un discours engagé parce que c'est top hype en ce moment, trop de blablas entre les chansons (chose que je deteste), mais une musique efficace, qui chauffe bien la foule. Notamment chapeau à eux d'avoir réussi à faire un braveheart en coupant la fosse en deux. Donc en quelques mots : efficace, mais lourd à force. Trop lourd peut être...

Maintenant l'attente est longue, très longue. Les gens sont surchauffés, chaud bouillants même. Des olas se lancent un peu de partout, et l'arrivée du catcheur masqué nous a bien fait rigoler (il était à quelques mètres de nous), mimant à la perfection les mimiques des stars du catch. Un grand moment de rigolade.

Vers 21h45, alors que la nuit tombe peu à peu dans le ciel de Nimes, les lumières et la musique s'éteignent pour laisser place à The Ecstasy Of Gold, chanson jouée en intro depuis des années, signalant aux foules que le combo californien n'est plus très loin ! La foule rentre dans un immense délire, un bruit assourdissant, vraiment c'est une des rares fois ou j'ai vu une telle "communion" si j'ose dire. Et là, l'intro de Blackened monte crescendo. Putain ! Blackened quoi ! Une de mes chansons préférée des Mets ! Rhaaaaa perché sur ce qui me sert de siège, j'en perds quasiment ma voix tellement que j'hurle.
L'intro s'arrête, et habituellement le groupe reprend direct derrière avec le riff principal. Et bien non, un gros blanc d'une dizaine de secondes et ça part enfin. Selon le blog de Zegut, le groupe aurait pris une mauvaise voie pour monter, donc le temps qu'ils retrouvent les escaliers blabla... info à confirmer, car ça me parait bizarre que les Mets n'aient pas "révisé si j'ose dire leur entrée en scène.

Mais bon, on s'en fout un peu car quelle entrée en scène mes amis ! Blackened, suivit d'un Creeping Death dantesque avec les 12 000 spectateurs qui hurlent poings levés les "DIE ! DIE ! DIE" et pour bien mettre tout le monde d'accord, Fuel vient juste après, histoire d'être vraiment chaud bouillant. Le groupe est hyper communicatif, surtout James bien sur.

Après il y a avait les places à visibilité réduite, soit disant, qui ont amenées un débat sans fin. Mais la ou je trouve ça un peu dégueulasse si j'ose dire, c'est que le groupe allait autant vers la "vraie" fosse que vers les places à visibilité réduite... Moyen quoi, la prochaine fois je me prends une place à 40€ et non à 70€. Donc place visibilité réduite mon cul ouais... Enfin on s'en fout, fallait bien pousser un coup de gueule quand même.

Harvester Of Sorrow remet les choses un peu au calme, enfin je dis un peu hein =). Chanson plus massive on va dire. Le tout toujours éxécuté de très bonne manière puis Fade To Black qui remet elle les pendules à l'heure. Pour l'instant nous avons droit à du Metallica de très bonne facture, d'excellente même, avec une superbe énergie sur scène. Par contre, petit bémol : la scène était trop grande, donc juste les Four Horsemen dessus ça faisait un peu vide. Dommage.

Broken, Beat, & Scarred et Cyanide sont les deux chansons suivantes. J'ai rien de précis contre ces chansons, mais bien que ça soit quand même un concert pour le World Magnetic Tour, j'aurai aimé un petit Fight Fire With Fire, ou même un That Was Just Your Life qui m'avait mis une claque dans mes dents à Bercy. Ces deux chansons sont assez répétitives à mon sens, les enchainer n'était pas une bonne idée.
Ça se rattrape après avec du gros son, mais copieux : Sad But True, avec James qui nous fait une version acapella  histoire qu'on se chauffe encore plus, puis vint One, avec le gros foirage de Kirk. Franchement on lui en veut pas, un concert de Metallica sans pains, c'est pas un concert de Metallica =) En dehors de ça, quelle efficacité One, c'était vraiment beau de voir les gens headbanguer durant le break ravageur et tout le monde chanter à l'unisson.

Deux chansons de Death Magnetic suivent : All Nightmare Long, que je n'avais pas eu à Bercy et que j'apprécie particulièrement, donc double joie pour moi, et The Day That Never Comes, d'une efficacité fracassante en live, tellement il y a de changements de rythmes. La chanson se termine et la on entend l'intro de La Marseillaise -oui notre hymne- jouée à la guitare juste avant Master Of Puppets. Impeccablement maitrisée, encore du mal à la gorge tellement que j'ai forcé sur la voix.

...And Justice For All est très bien représenté ce soir. Après Blackened, Harvester Of Sorrow et One, c'est au tour de Dyers Eve (!!!!) de prendre la relève. Purée, que c'était bon. Suivent un solo de Kirk et la chanson des lovers : Nothing Else Matters. ca a du tripoter du nichon parmi l'assistance. Perso j'ai fumé une clope, pas qu'elle me dérange loin de là, mais j'avais personne à tripoter (sic =) ). Après un long larsen, les premières notes d'Enter Sandman retentissent et après l'intro, des feux d'artifices partent de la cîme des Arènes ainsi qu'à la fin de la chanson. Le groupe quitte la scène pour laisser place au rappel.

Quelques minutes plus tard le groupe revient sur scène et James nous fait un speech comme quoi ils vont jouer une chanson d'un groupe qui les a poussé à faire de la musique : Stone Cold Crazy de Queen. Je suis déçu, pas par cette chanson, mais je voulais un That Was Just Your Life pour commencer le rappel. J'en ai gardé tellement une claque mémorable à Bercy que jouer celle ci à Nîmes, avec les lasers, surtout qu'il faisait nuit, ça aurait été dantesque, vraiment immense, tellement que cette chanson est taillée pour le live. le groupe enchaine ensuite avec une ancienne chanson : Motorbreath qui à mis tout le monde d'accord. Et enfin, la chanson qui clôture tous les concerts des mets depuis quelques temps : Seek'N Destroy qui fut ravageur, avec Rob en mode toupie et crapaud sur l'intro de celle-ci ^^.

Set list complète :
01. Blackened
02. Creeping Death
03. Fuel
04. Harvester Of Sorrow
05. Fade to Black
06. Broken, Beat And Scarred
07. Cyanide
08. Sad But True
09. One
10. All Nightmare Long
11. The Day That Never Comes
12. Master Of Puppets
13. Dyers Eve
14. Nothing Else Matters
15. Enter Sandman
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16. Stone Cold Crazy
17. Motorbreath
18. Seek and Destroy

Sur les perfos scéniques, James, Kirk et Rob sont toujours autant à la hauteur, une tonne d'énergie à revendre. James surjouait parfois un peu trop avec les caméras, mais qu'importe, c'est un des plus grands frontman, leader, appelez ça comme vous voulez de toute l'histoire de la musique. Bémol pour Lars qui allait toujours voir les places à visibilité réduite et jamais la fosse, et qui bougeait beaucoup moins qu'à l'accoutumée. Il devait avoir les boules de se rater comme d'hab... Le groupe s'est fendu de quelques mots en français comme pour Bercy, la voie de Kirk nasillarde m'a toujours fait autant rigoler, les cris de Rob également.

Un des plus grands concerts auquel j'ai pu assister. Franchement ça dépassait de loin leur concert de Bercy en avril, plus d'ambiance dans le public et celui du Rock Am Ring en 2006. La set list manquait de 2/3 titres maximum (putain mais Fight Fire With Fire, Battery, TWJYL ou Sanitarium :s) mais franchement j'ai pris une claque magistrale dans les gencives, et c'est ce qui compte.
Je me souviendrai très très longtemps de ce concert. Le groupe était sincère quand il disait qu'ils étaient content d'être là, en France, dans ce lieu historique. Que dire de plus, un groupe historique dans des Arènes historiques? Que demander de plus?

On a envie d'en manger tout les jours de ce plat la et vivement la sortie du DVD live prévue pour le 19 octobre 2009 ;)

Merci à Ian et xu-my pour les photos !

PS : Ma review des Eurocks arrive, mais il y a tellement de choses à dire, surtout des bémols...